Je suis Emilie.
J’ai grandi à Madagascar, pays d’origine de mon père. Je suis issue de ce que l’on appelle une famille de zanatany de Nosy Be. J’ai été à l’école française pendant tout mon cursus. J’ai quitté mon île à dix-huit ans après le bac. Premier grand changement de vie. Et il va s’en suivre tellement plus encore. Mais ça je ne le sais pas quand je monte dans ce Boeing 747 à destination de Roissy Charles de Gaulle.
J’ai commencé par faire une prépa pour passer le concours d’orthophoniste mais j’ai finalement choisi de bifurquer vers des études de gestion hôtelière où je me suis spécialisée en Ressources-Humaines.
J’ai d’abord travaillé en Polynésie française sur les îles de Tahiti et de Moorea. Puis je suis partie travailler sur Dubaï. J’ai alors décidé après deux ans aux Emirats de m’installer en France avec pour projet de développer un domaine viticole. Je suis donc retournée à l’école et j’ai appris à entretenir la vigne, vinifier et commercialiser le vin pendant deux ans.
Finalement après avoir fait le tour de la question j’ai compris que c’était un marché très difficile et je n’étais pas rassurée par les données liées au réchauffement climatique et c’est à ce moment que j’ai rencontré mon mari.
Nous nous sommes installés à Paris où j’ai travaillé en RH pour une marque de vêtements pour enfants, puis pour un groupe d’orthopédie à Dijon. J’ai ensuite choisi de consacrer ma carrière à l’accompagnement des professionnels. Je sais au plus profond de mon expérience de vie comme il est difficile de trouver sa voie et l’inconfort que cela procure. C’est le sujet de ma vie.
Trois enfants, quatre déménagements et une reconversion plus tard, nous nous interrogeons avec mon mari sur la suite de nos projets et sur nos envies. Besoin de se retrouver, besoin de ralentir, besoin d’être plus avec nos enfants, nous faisons le choix fou de tout quitter pour partir vivre sur un voilier. Nous ne nous donnons pas de limite de temps et décidons de faire confiance à la vie.
Cette aventure nous aura fait parcourir 6 000 miles à travers l’Atlantique, de la Normandie aux Antilles. Nous sommes revenus changés, plus confiants et plus libres certainement.
Aujourd’hui je vis de nouveau en France et si je suis revenue transformée, ma passion pour mon métier reste toujours grandissante. J’ai le plaisir de travailler en présentiel dans mon cabinet et en distanciel pour ceux qui sont plus éloignés.
